La petite chronique de Damien #20 : Welcome to Hell !

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Ceux qui me cotoient savent que je m'intéresse à énormément de choses et que j'aime les partager et discuter. Une des raisons pour laquelle j'ai crée cette chronique. Un des domaines controversés qui me plait est la musique métal. Récemment, le Hellfest, l'un des plus grands festivals de musique métal d'Europe, a pris place du 22 au 24 Juin 2018 à Clisson. 

La question de l'accessibilité est au cœur de l'organisation du festival. Il a pu obtenir une certaine réputation et beaucoup de personnes à mobilité réduite s'y retrouvent. Mais malgré tout, faut-il encore améliorer des choses pour rendre l'expérience meilleure pour les personnes PMR ?

Dès l'arrivée sur le site du festival, la première chose à faire est de récupérer ton pass. Devenue habituelle, une file d'attente spécifique existe pour les personnes PMR afin de limiter l'attente et faciliter la circulation. Par la suite, nous entrons dans le HellCity Square, un petit village minutieusement construit pour une ambiance atypique et évidemment métal. Beaucoup de magasins sont présents. L'ensemble est sur goudron (si mes souvenirs sont bons) donc aucun souci pour se déplacer. Mais première déception, aucune véritable rampe n'est présente pour accéder aux commerces. Le seul élément dont j'ai pu noter l'existence : une planche de bois pour combler l'espace d'une marche. Je trouve dommage pour un festival spécialement construit ponctuellement et en extérieur qu'aucune rampe n'existe.

 

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La cathédrale marque le passage au cœur du festival : les scènes. La sécurité réalise une fouille avant d'entrer. Pour les personnes PMR, un chemin de travers permet d'éviter la foule. Si nous ne sommes pas trop accompagnés, nos amis peuvent nous suivre. L'espace est divisé en six scènes : Main stage I, Main Stage II, Altar, Temple, Valley et la Warzone. De 10H à 2H du matin, plusieurs concerts se déroulent (au minimum 3 en même temps). Chaque scène dispose d'un emplacement PMR spécifique, surélevé permettant une meilleure vision sur les groupes. Cependant, plusieurs problèmes se posent. Seulement une personne peut nous accompagner sur la plateforme (personnellement, j'étais avec deux amis... dommage...). Il faudrait y aller uniquement avec un assistant de vie ?

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Les plateformes des Main Stage I et II ainsi que de la Warzone sont très éloignées des scènes et du public. On se sent alors mis de côté et nous perdons énormément les valeurs d'être en festival : être connecté avec des gens, des groupes de musique, vivre une expérience. En revanche, les plateformes sous les tentes (Altar, Temple, Valley) permettent d'être plus proches des gens. J'y ai pu vivre l'un des meilleurs concerts là bas.

 

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Un élément central d'un festival reste les toilettes ! Après avoir eu les plaisirs de la boisson, il est nécessaire de vider sa vessie. En termes d'indication et de visibilité, je reste sur mes réserves. Il est très facile de croiser des urinoirs mais des toilettes, en « dur », semblent être cachés. Ils sont situés dans différents coins, et quelques toilettes accessibles y sont disponibles. Au milieu de la foule, les urinoirs sont plus visibles mais sont inaccessibles. Se battre contre la foule pour se rendre dans ces coins toilettes n'est pas agréable. Pendant le séjour, j'ai pu tricher et me servir de ces urinoirs mais avoir un meilleur accès à ces toilettes accessibles n'aurait pas été de refus.

Finissons sur le déplacement général dans le festival. L'espace est plat en majorité à part quelques exceptions. Au niveau du sol, on en rencontre différents types : goudron, herbe, cailloux. Le petit bémol vient de ces petits cailloux qui rend le cheminement difficile : les roues s'enfoncent et même en fauteuil électrique, le contrôle est difficile et dangereux.

 

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Quelques anecdotes en dehors des problématiques d'accessibilité :

 

  • La file d'attente pour le Merchandising est impressionnante mais en tant que personnes à mobilité réduite, nous n'avons pas besoin d'attendre pour ramener un souvenir du Hellfest ! (et d'en faire profiter les amis)

  • Un système intelligent permet de payer avec son bracelet de festival : le Cashless. Une puce est attaché au bracelet. Elle est reliée à un compte, à recharger par l'utilisateur. Solution rapide, simple et efficace mais le seul hic, nous ne pouvons pas l'enlever comme par exemple, pour qu'un ami aille chercher une tournée de boissons pendant qu'on l'attend sur la plateforme PMR... Un accompagnant devrait pouvoir avoir un bracelet relié relié au compte de la personne PMR (exemple de solution).

  • En attendant le début d'un concert devant une scène, un groupe de mecs a voulu être pris en photo avec moi. Une nana s'est même assise sur moi pour je ne sais quel raison... C'était bizarre ! J'ai pu avoir des déclarations d'amour aussi enfin bref, la présence d'une personne à mobilité réduite crée des émois.

 

Je pense avoir tout dit sur mon expérience de ce Hellfest 2018. Je ne peux que conseiller d'y aller. Malgré ces critiques, j'en garde un excellent souvenir. Ce fut trois jours pas comme les autres. Et vous, dans quel festival allez vous ?

 

Damien

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